Dans une interview accordée aux Echos, le nouveau président du Conseil de surveillance de Vivendi a fait le point sur plusieurs dossiers comme celui de la gouvernance, de l’Italie ou de Havas.
Ainsi, il a rejeté les protestations de la société de gestion PhiTrust, actionnaire minoritaire de Vivendi, en estimant pouvoir cumuler le poste de président du conseil de surveillance de Vivendi, avec celui de PDG d’Havas. En effet, pour lui, cela ne pose aucun problème vis-à-vis des statuts. De plus, a direction opérationnelle d’une filiale permet de mieux appréhender le rôle de président du conseil de surveillance de Vivendi.
D’ailleurs, pour Havas, il estime que le plus dur est passé après le creux de 2017 (une croissance organique de 4,8% en 2018 T4). En effet, d’une part, le pari du digital dès 2013, a donné ses fruits. D’autre part, l’adossement à Vivendi a permis un meilleur pouvoir de négociation face aux géants américains et chinois, en plus de l’accès à un contenu de qualité.
Pour l’Italie, Yannick Bolloré a indiqué que Vivendi va rester chez Telecom Italia où le groupe détient 24% du capital. Pourtant, Vivendi a perdu le contrôle du conseil d’administration de la société, face au fonds américain Elliott. Aussi, en vendant SFR, Vivendi était censé tourner le dos aux télécoms. Pour rappel, selon Bloomberg, la Caisse des dépôts italienne, qui détient 10% du capital de Telecom Italia, a mené une médiation entre Vivendi et Elliott. Ces deux derniers seraient ainsi ouverts à un compromis sur TIM, pour mettre fin au bras de fer au conseil d'administration.
Pour l’autre dossier brûlant en Italie, malgré le conflit avec Berlusconi au sujet de Mediaset, le nouveau patron de Vivendi pense toujours pouvoir devenir un leader mondial d’essence européenne, évitant ainsi les querelles d’égos.